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10 réflexes à adopter avant d’implanter son entreprise en Suisse

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    La Suisse reste une terre particulièrement intéressante pour la création et l’implantation d’entreprises. En particulier, de nombreuses entreprises étrangères, venant du monde entier, ont décidé de créer une société anonyme ou une succursale en Suisse.
    Si vous avez un projet de création d’entreprises en Suisse, les quelques conseils que nous vous proposons ici vous permettront de prendre a minima les bonnes décisions pour votre projet.

    #1. Le choix de votre canton d’implantation est primordial

    Plus que le canton, c’est l’environnement qui est important. Si vous êtes par exemple une entreprise spécialisée dans la micro-plasturgie travaillant pour l’industrie pharmaceutique ou le Medtech (technologies médicales), il pourrait être judicieux d’implanter votre entreprise dans un canton où sont déjà présentes plusieurs entreprises de ce type, ce qui naturellement favorisera les échanges commerciaux.

    La nature de votre activité peut également avoir un rôle important dans ce choix : si par exemple vous avez besoin d’implanter une usine ou des unités de production, certains cantons seront plus adaptés que d’autres. Par exemple, le canton de Berne abrite le plus grand cluster d’entreprises actives dans le médical (400 entreprises sont concernées).

    C’est ce qu’on appelle l’écosystème. Pour le choix du canton, nous vous recommandons de contacter les promotions économiques. Par exemple, si vous souhaitez vous implanter dans la partie francophone de la Suisse, nous vous conseillons de consulter le site du Greater Geneva Bern area (GGBa), un interlocuteur qui vous aidera à choisir entre le canton de Genève, Vaud, Valais, Neuchâtel, Fribourg et Berne.

    #2. Étudiez le marché et l’environnement de votre activité en Suisse

    Vous êtes un professionnel et connaissez parfaitement votre business… en France ou dans votre pays d’origine. En Suisse, il est probable, voire certain, que votre business ne fonctionne pas de la même manière : il existe notamment très probablement des réglementations et une législation spécifiques à votre activité.

    Les acteurs ne sont pas les mêmes, les sociétés leaders en Suisse sont peut-être différentes, l’activité fait peut-être partie de ce qu’on appelle une activité protégée etc. Concrètement, il est important de mettre en place une étude de marché précise, qui va vous permettre à la fois de mieux connaître ce nouvel environnement concurrentiel, le potentiel du marché, et les contraintes légales. Pour cela, nous vous invitons à vous rapprocher de la Chambre de Commerce France Suisse qui propose un service de ce type.

    #3. Pensez aux relations avec les écoles et la R&D

    La Recherche en Suisse est souvent bien intégrée dans l’activité industrielle. Si votre entreprise développe des services ou produits à valeur-ajoutée dans un domaine industriel, il peut-être intéressant, en tant que créateur d’entreprise, de se rapprocher d’une école active dans ce domaine, et de leur confier un programme de recherche. Ce sera non seulement apprécié par les autorités locales, mais également par les éventuels établissements ou entités qui financeront votre activité.

    #4. Oubliez les aides d’État

    Il n’existe pour ainsi dire pratiquement aucune aide financière pour la création d’entreprise de la part des autorités suisses, contrairement à certains pays comme la France par exemple ou les aides à la création d’entreprises sont nombreuses. Côté suisse, les aides sont plus d’ordre matériel et pratique, et vous seront proposées par les promotions économiques.

    Concrètement, ces aides consisteront en la recherche de locaux commerciaux ou de terrains si vous avez une usine à construire, en recherche de partenaires (fournisseurs ou distributeurs par exemple) dans le cadre de l’implantation d’une activité.

    #5. Faites attention au financement de votre activité

    La création d’une entreprise, en Suisse ou ailleurs, nécessite la plupart du temps d’avoir des fonds. Ces fonds peuvent être apportés en partie par les fondateurs ou par la société étrangère qui veut s’implanter en Suisse. Du côté des banques suisses, il sera particulièrement difficile d’obtenir des financements : en effet, si on prend le cas d’une entreprises étrangère très connue et en bonne santé financière qui s’implante en Suisse, les banques suisses prendront la plupart du temps très peu compte de ce facteur et analyseront l’activité de l’entreprise comme une entreprise comme les autres qui démarre son activité.

    En clair, n’attendez pas grand-chose sur le terrain du financement de la part des banques. Il existe toutefois des alternatives, comme par exemple le financement participatif proposé par des sociétés présentes en Suisse et dans des pays de l’Union européenne comme Raizers (crowdfunding equity, mais qui reste plutôt limitée en termes de volumes de financement).

    #6. Anticipez le change de devises, et ne vous faites pas assassiner sur les frais

    Pour beaucoup de sociétés, une implantation en Suisse signifie la constitution d’un capital de société (SàRL ou SA) en francs suisses avec à la clé le change de devises étrangères (euros, dollars ou livres sterling par exemple). De la même manière, selon le montage de l’entreprise, l’entité suisse devra faire remonter une partie de ses bénéfices à une maisons mère, située hors de Suisse (ou l’inverse, l’entité en Suisse, sous forme de holding, faisant remonter les bénéfices de ces entités à l’étranger).

    Dans tous les cas, le change de devises est à anticiper, car il peut au final, coûter cher, voire très cher si vous passez par vos intermédiaires financiers habituels. Dans les cas de constitution de sociétés les plus simples, comme les plus élaborés, nous conseillons de passer par des services de change à taux réduit, comme le spécialiste suisse du change de devises b-sharpe, ou un autre service de change en ligne Wechselstube, ou de passer par des montages plus complexes à base de couvertures de change.

    #7. La Suisse est un marché mature, on ne vous attend pas

    Dans beaucoup de secteurs d’activité, le niveau de service est très développé, et l’arrivée d’un nouvel acteur change rarement radicalement la donne. En clair, on ne vous attend pas, ne vous attendez pas à révolutionner le secteur, sauf à ce que vous ayez développé une technologie réellement et objectivement très spécifique. Cela rejoint le point #1 de ce post : il est important de bien connaître l’état du secteur en Suisse avant toute décision d’implantation.

    #8. Les mentalités et la culture en Suisse sont spécifiques

    Le grand piège de la Suisse romande quand on vient de France par exemple, c’est la tentation de croire que les mentalités sont les mêmes, puisque rien ne vous rappelle que vous n’êtes pas chez vous (en particulier il n’y a pas de barrière de la langue). Pour autant, les mentalités sont spécifiques, tant dans les entreprises que dans la vie de tous les jours.

    Par exemple, on accordera dans la plupart des entreprises suisses peu d’importance aux diplômes, et on s’attardera plus volontiers sur ce que vous savez faire : vos expériences et vos compétences. Le plus gros danger, et les plus gros échecs d’implantation d’entreprises en Suisse proviennent d’une inadaptation culturelle et une mauvaise estimation de la manière dont les choses fonctionnent localement.

    On ne compte par exemple plus les échecs d’entreprises françaises qui se sont implantées en Suisse, et qui, incapables de se remettre en cause, ont tenté en vain d’appliquer et d’imposer en Suisse des recettes managériales et commerciales qui ont fait leur succès en France mais qui se sont avérées des échecs cuisants. On citera pour l’exemple l’enseigne de grande distribution Carrefour, qui s’est implantée deux fois en Suisse et qui en est repartie.

    #9. Faites attention aux personnes avec qui vous vous associez

    Il existe dans la culture suisse une spécificité : l’importance de l’appartenance au groupe. En Suisse, si on ne vous connait pas (ce qui est le cas des entreprises et des personnes qui s’implantent en Suisse), on vous jugera principalement sur le groupe auquel vous appartenez (le groupe est ici à entendre ensemble de personnes qui vous recommandent ou dont vous vous recommandez). L’importance du groupe, au sens de la communauté (« Volks »), c’est ce qui peut faire la différence entre un décollage commercial réussi ou un vrai bide.

    #10. Prenez garde à votre management

    Les hommes – et plus précisément le management – sont un élément clé du dispositif de votre implantation en Suisse. Outre le fait que ces managers doivent avoir de vrais compétences de managers, ils doivent par ailleurs avoir une compréhension fine des codes et fonctionnement du pays.

    Dans certains pays, les managers sont des personnes qui dirigent, en Suisse, on dira plus volontiers qu’ils consultent et pilotent. Un manager qui dicte à ses équipes ce qu’ils doivent faire sans leur demander leur avis est notamment voué à l’isolement et perdra toute crédibilité.
    Pour toute création d’une structure en Suisse, il nous semble important a minima de connaître la culture locale en la matière, ou de s’assurer les services d’une personne qui saura vous y rendre attentif.

    Si vous n’êtes pas informé a minima de ce qui se passe dans la tête et la culture des personnes qui vivent sur place, cela risque d’être difficile de se développer commercialement. Pour cela, vous pouvez consulter notamment le chapitre sur les spécificités interculturelles de la Suisse dans le livre « Travailler et vivre en Suisse ».

    Je suis certain que vous saurez trouver d’autres réflexes à adopter pour une implantation en Suisse… et je me réjouie de les lire !

    Rubrique

    David Talerman

    Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

    13 réflexions sur “10 réflexes à adopter avant d’implanter son entreprise en Suisse”

    1. J’ai toujours plaisir à lire les textes publiés et notamment les écrits et analyses qui relatent les différences de mentalités, de cultures, de modes de management entre la Suisse et la France.

      Le texte sur les “10 réflexes à suivre avant d’implanter son entreprise en Suisse” révèle que – comme chaque pays ! – il y a des spécificités à prendre en compte liées à des aspects englobant le juridique, l’économique, le sociologique …… et le psychologique ou autrement dit, le comportement organisationnel, ne serait ce que par la différence managériale, Dit autrement, la manière dont on gère les Hommes en Suisse.

      De ce point de vue il n’y a pas de “nouveautés” ! La France a un mode de management “autocratique”, le culte du petit chef qui ordonne et les autres doivent suivre – l’Allemagne, tout comme la Suisse, a un mode de management “démocratique”, où la participation et la collectivité a beaucoup d’importance – l’Angleterre a un mode de management “méritocratique”, où c’est le meilleur, le plus compétent, le plus performant qui l’emporte.

      De toute manière, le modèle managérial français ne s’exporte pas !! Qu’on se le dise une fois pour toute. Des tas d’articles ou de livres (très souvent étrangers ! en fait la plupart du temps) le démontre et l’explique.

      Ayant cherché du travail en Suisse pendant 5 années – et ayant été très sollicité par un grand cabinet de recutement suisse pour des postes de RH en Suisse Romande, j’ai pu constater que les suisses partageaient (tout comme d’autres pays, le Luxembourg notamment mais la France aussi ! ) des principes universels !!

      Les suisses aussi font attention aux types d’individus “français” (ou autres !) qu’ils recrutement …. mais sur des éléments bassement ….psychologiques !

      Le concept de la “défense perceptive” est (tout comme en France ! mais beaucoup moins en Allemagne et en Angleterre) très puissant en Suisse ….

      Ce concept explique le phénomène qui démontre la “tendance qu’on les individus à se protéger eux mêmes contre les idées, les situations et les personnes qui les menaçent, mais qui les menaçent dans leurs imaginaires”.

      Et les suisses aussi ne vont pas recruter des personnes qui leur …..font peur ! Des personnes qui les dérangent !

      J’ai été sollicité pour un poste dans une entreprises de service réputée à Lausanne. Le consultant suisse, très humain, très à l’écoute, très sensible aux liens entre compétences, valeur ajoutée et poste m’a obtenu un entretien. Cet entretien de 3 heures, m’a permis de rencontrer 3 personnes, dont 2 d’origine italienne.
      A Genève et Lausanne et aux alentours, c’est assez surprenant de voir le nombre de postes clés détenus par des suisses d’origine italienne ….. mais bon ce n’est pas le propos !

      Après 3 heures d’entretien, de questions, de simulations de formation et de mise en situation d’entretiens professionnels …. l’une des dernières phrases de responsable était ; “vous présentez bien, vous êtes compétent, je me vois bien travailler avec vous”. Et le regard de cette personne se dirige vers les deux autres collègues comme pour chercher leur approbation ………. qu’il n’a de tout évidence pas obtenue.

      Résultat des courses, pas de recrutement et le recrutement d’une personne plusieurs mois après (suisse ! normal l’abolition de la Loi sur la préférence nationale date du 1 juin 2007 – de mémoire).

      Mais ce qui est intéressant aujourd’hui avec les réseaux sociaux Viadeo, LinkedIn … et autres – c’est qu’on peut “regarder” (après coup) l’individu qui a été recruté ……… peut être à votre place ! Voir son profil, son expérience, éventuellement les compérences qu’il met en avant ………. et ainsi de suite !

      Et franchement, le niveau qualitatif d’entretien de ces 3 personnes ne ….volait pas haut pour des responsables d’une entreprise de service réputée !!

      Et c’est là où on peut se dire “mais qu’est ce qu’il lui on trouvé ??” “qu’a-t-il de plus que moi ??” ou “qu’est ce que j’ai de moins que lui ??” alors on pourra toujours s’entraîner à nous faire croire par des mots savants, scientifiques que ce qui a “joué” dans la balance c’est sa personnalité, sa maturité, son expérience …. plein de “notions” …..indémontrables !

      Ce phénomène ne s’explique uniquement que par le biais du concept de la défense perceptive ….

      Donc oui attention aux spécificités économiques, juridiques, sociologiques en Suisse …….. mais attention aussi ………… ce n’est pas forcément la personne la plus compétente, la plus apte au poste qui sera recruté !

      D’ailleurs un excellent article écrit par Monsieur Talerman sur le dumping social en oeuvre en Suisse y faisait, à mon avis, indirectement allusion.

      J’ai l’habitude de dire à certains de mes étudiants “En France pour être recruté, c’est très simple ; il suffit juste de paraître plus stupide que celui qu’on a en face de soi !”

      Il y a quelques années, j’avais envie de dire la même chose pour les ….suisses !

      1. Merci Jean-MArc pour ce feedback terrain très intéressant. Le fait de préférer un “local” ne me dérange pas : en tant que chef d’entreprise, je préfère avoir une personne qui connaît l’environnement, les us et coutumes et ne présente pas de risque d’inadaptabilité (à condition bien sûr qu’elle ne soit pas incompétente).
        Et effectivement, il y a en plus de cela les compétences métier, et le savoir-être. Un recruteur va clairement prendre en compte ces éléments, et chacun aura son interprétation de l’importance qu’il accorde à chacun de ces critères. Pour certains, ce seront les compétences, pour d’autres, le comportemental, pour d’autres ce sera équilibré etc. La plupart des candidats (ce qui n’est pas votre cas d’ailleurs) ne se concentrent que sur les éléments métiers. Et c’est ici que le raisonnement n’est plus juste.

        1. Oui en théorie votre remarque serait pertinente et on pourrait la comprendre et l’accepter dans un univers RH idéalisé et aseptisé, mais le concept de la défense perceptive reflète une réalité qui dépasse les choix sur soit le comportement soit les compétences soit le “local” soit ….. tout ce qu’on veut bien nous faire croire en fait !

          Lisons cet extrait d’un courrier de lecteur du magazine GQ France du mois de mai 2015 (courrier des lecteurs) c’est Philippe de ZURICH (un suisse puisqu’il précise à la fin de sa réponse “une connotation négative au terme “ambitieux” de façon très …..française !) qui écrit

          (…)” il y a beaucoup de gens très médiocres dans les entreprises, et pas parce qu’ils sont “désambitieux” (sa réponse concerne un article parue plutôt dans le magazine sur l’ambition c’est moi qui le souligne) mais parce que leurs chefs choisissent souvent (très souvent je rajouterai !) des collaborateurs qui ne sont pas une (vraie) menace pour eux”

          Quelle lucidité, quelle réalisme, quelle intelligence de la situation a cette personne sur le monde du travail ! Remarquable !

          Le choix de tel ou tel critère ; local, compétence ou comportemental n’ont rien à voir avec ceci mais plutôt d’imconpétence. Mais c’est vrai qu’on s’est aussi beaucoup habitué, et je constate qu’en Suisse aussi, à la …..médiocrité

    2. Bonjour. Je pense qu’aujourd’hui il est difficile de s’installer en Suisse ou en France. Vu la conjoncture actuelle. Trouver un projet en mon sens n’est pas difficile, mais le construire et le valoriser est une autre histoire. Qui aujourd’hui sera tenter de perdre une vie d’économie sur un nouveau projet, en sachant que les grandes industries détruise la plupart de petite PME.

      1. Bonjour,
        C’est un autre débat que celui de l’implantation en Suisse ou en France. Je crois que cela dépend vraiment du secteur d’activité. Quand on regarde certaines grandes enseignes de la grande distribution ou de la distribution spécialisée en France, je pense qu’on peut effectivement parler de destruction. Dans d’autres cas, pour des industries qui sont parfois très technologiques ou spécialisées comme la pharma en Suisse, il existe un nombre très important de PME qui travaillent avec les grands groupes.

    3. bonjour j’aimerais faire les marchés en suisse en etant francais . j’aimerais vendre des plats a l’emporter et de l’alimentaire. tout en etant immatriculé en france ece que j’ai le droit de traverser la frontière tous les jours et que faut il faire comme demarche. cordialement

      1. Bonjour,pour tout ce qui touche à l’alimentation une patente est obligatoire et ce n’est pas forcement la même pour tous les cantons,pour avoir le droit de faire cette patente vous devrait habiter en suisse et avoir un permis de séjour catégorie B parmis d’autres exigences..

        1. Merci Almeida pour ces précisions ! Alors je ne suis pas certain mais dans certains cantons la patente peut être accordée à une personne qui réside hors canton, il me semble avoir vu des cas.

    4. Bonjour,
      Etant français domicilié en France, je souhaiterais ouvrir une entreprise en Suisse. Je voudrais savoir s’il est possible avec un apport et un emprunt en Suisse pour démarrer les activités, est-ce qu’il est viable? Par contre, je changerais de domicile vers la Suisse. Je suis en phase des projets avec business plan, etc. Est-ce qu’il est possible?

      1. Bonjour,
        Vous n’aurez aucune aide financière côté suisse. En revanche, on peut vous accompagner, selon votre projet, et vous aider, notamment à trouver des partenaires, des locaux etc. Dans quel secteur êtes-vous actif ?

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