Avec la digitalisation accrue des entreprises suisses en 2018, et un rythme des affaires plutôt soutenu dans beaucoup de secteurs d’activité, les besoins en informaticiens vont s’accentuer, alors même que le pays en manque déjà, et ce depuis plusieurs années.
Pour ces profils, qui peuvent désormais rechercher un emploi en Suisse en ayant ces informations en tête, l’horizon est plutôt clair, même si la concurrence est importante et les délocalisations des équipes IT de plus en plus nombreuses.
Toutefois, les informations qui suivent sur les salaires et conditions de recrutement des informaticiens en Suisse sont plutôt intéressantes et, dans une certaine mesure, rassurantes.
#1. Pour faire face à la pénurie, les entreprises suisses se disent prêtes à conserver leurs spécialistes IT plus longtemps
Quand la pénurie gronde, l’une des solutions consiste pour une entreprise à conserver plus longtemps ses spécialistes IT. Et la première bonne nouvelle, c’est qu’en Suisse, ce ne sont pas moins de 27% des entreprises qui mettent en place cette stratégie de maintien des seniors pour contrer la pénurie.
#2. En 2018, les études prévoient une augmentation des salaires réels de +0,4% dans le secteur de l’IT
Si l’on prend en considération les augmentations de salaire du secteur IT, et qu’on y soustrait l’inflation, on obtient une augmentation des salaires réels prévue de +0,4% en 2018 dans le secteur IT.
#3. Un spécialiste IT sur 4 recruté en 2017 a plus de 45 ans
On ne recrute plus de seniors ? Les chiffres semblent prouver le contraire, puisqu’en Suisse, en 2017, un informaticien sur 4 recruté dans l’année a plus de 45 ans. Dans certains cantons, ces proportions sont encore plus impressionnantes : c’est notamment le cas du canton d’Argovie, où c’est un nouveau recruté sur deux qui a plus de 45 ans.
#4. En 2018, 5 professions IT verront des augmentations de salaire comprises entre 3,6% et 3,9%
Deux métiers de spécialistes IT verront leur rémunération augmenter de près de 4% en 2018. Il s’agit :
- des responsables de projets IT et des data analystes (+3,9%),
- des analystes BI et des responsables datawarehouse (+3,8%)
- des business analystes (+3,6%)
#5. Le salaire moyen d’un développeur d’applications en Suisse et d’un ingénieur système est d’un peu moins de CHF 110’000.- bruts par an
Si l’on sait qu’il peut y avoir de grandes différences selon les secteurs, le salaire moyen brut annuel d’un développeur d’application en Suisse est de CHF 108’000.-, et de CHF 109’000 pour un ingénieur systèmes.
Selon les mêmes statistiques de SwissICT, ce même développeur a, en moyenne, 40 ans.
#6. De grosses pénuries sont à prévoir dans la cybersécurité
La cybersécurité est probablement le domaine de spécialisation en informatique où la pénurie risque d’être la plus forte en 2018. C’est, de l’avis des professionnels, l’un des profils de spécialiste les plus durs à trouver actuellement.
#7. Les augmentations de salaire des dirigeants et cadres en informatique seront très réduites en 2018
Si l’ensemble des professions de l’informatique devrait bénéficier d’une augmentation de salaire, ce ne sera pas forcément le cas pour les cadres et dirigeants du secteur, qui verront pour leur part une augmentation de salaire comprise entre 0,1% et 1% maximum en moyenne.
#8. 800 : c’est le nombre d’inscrits à notre webinar sur le recrutement des informaticiens en Suisse
En 2 jours, nous avons eu plus de 800 inscrits à notre webinar « Se faire recruter en Suisse quand on est ingénieur ou informaticien : ce que les recruteurs attendent de vous“. Si ce sujet vous intéresse, inscrivez-vous !
sources :
- UBS Compensation Survey
- Etude SwissICT “Saläre der ICT 2017”
- Robert Half Switzerland
Bonjour,
Ingénieur en Cybersécurité, je rêve un peu à la lecture de votre article. Pourtant cela fait longtemps que j’essaie de pénétrer le marché suisse mais sans succès.
Si vous avez des billes pour m’aider à trouver une position, je suis preneur !
Bonne continuation.
Idem pour moi. On nous dit que les entreprises ont toutes les peines du monde à recruter dans ce secteur mais dans la pratique j’ai vu mon CV systématiquement écarté et pourtant je cible les offres qui correspondent à mon profil.
Pour les (très rares) entretiens que j’ai eu, c’était l’incompréhension totale de la part du recruteur sur le fait que j’allais quitter la France (pourtant la Suisse est le premier pays d’accueil des expats français mais je passais pour un extra-terrestre). Avec une bonne dose de clichés du genre ici c’est pas le club med, il y a pas la sécu, vous allez vouloir rentrer chez vous dans 3 mois etc. Vraiment bizarre.
Il n’y a pas de penurie, seulement dans certaines specialités, autremrnt il y a bien plus de demande que d’offre… Et les entreprises virent systématiquement les Suisses pour engager des etrangers. Les salaires ont perdu 40%. J’ai epuisé mon chomage, n’ait le droit a aucune aide et n’ait pas de travail depuis 3 ans… J’ai un super cv mais ca ne change rien… Avec votre site et ce genre d’article, vous faites parti du probleme!
John,
On ne compte plus les études qui prouvent exactement le contraire, voici un exemple ici. Il est vrai toutefois que pour certains métiers et certains secteurs spécifiques et ciblés, le phénomène que vous décrivez s’applique. Regardez l’étude fournie en lien, elle est très claire… et coupe court à toute discussion.
Bonjour
je ne pourrai pas assister en direct au webinaire. Je me pose une question quant au salaire moyen décrit dans cet article. Je rentre dans cette catégorie je pense en étant développeur java expérimenté. J’ai été en recherche d’emploi depuis l’annéee dernière sur la Suisse (région Lausanne et Bern) et j’ai eu énormément de mal à trouver un salaire supérieur à CHF 110000 sur un poste à 100%. J’ai fini par décrocher un poste du côté de Bern avec un salaire supérieur mais en y allant un peu au culot. Mon impression était que les salaire plafonnaient à CHF 120000. Impossible d’aller au dessus pour un développeur même expérimenté.
Est-ce que cette moyenne est tirée vers le haut par des secteurs bancaires et la ville de Zurich ? Ou bien peut-être aussi par l’évolution des salaires des salariés restant en poste ?
Ou bien est-ce que mon impression de plafond à CHF 120000 (en Suisse romande en tout cas) n’est pas une réalité ?
Ayant travaillé auparavant en Allemagne J’en arrive finalement à cette impression que le rapport coût-de-la-vie/salaire (dans l’IT) est moins intéressant en Suisse qu’en Allemagne pour une famille avec plusieurs enfants. Je ne peux pas parler pour la France, je n’ai pas de chiffres actuels.
Merci
Samuel