Les Hedge Funds de la place de Londres, menacés par une directive européenne, sont-ils venus s’installer à Genève comme nous vous l’annoncions au printemps dernier ? Pas tout à fait, selon le quotidien Le Temps. En réalité, les entreprises qui se sont finalement implantées n’ont ouvert que des représentations, avec quelques employés. Les gros gérants de fonds anglais, Brevan Howard Asset Management et BlueCrest, qui avaient pour leur part annoncé leur intention de se délocaliser en Suisse, n’ont pas bougé.
Selon leurs prévisions, une cinquantaine de personnes pour chaque société est prévue à Genève. Retrouvez ci-dessous un état des lieux de la situation, ainsi que d’éventuelles opportunités pour ceux qui recherchent un emploi dans la Finance, à Genève ou en Suisse.
Des gérants de fonds britanniques intéressés mais qui ne bougent pas pour l’instant
Selon les spécialistes genevois du secteur, des demandes d’évaluation pour une implanation en Suisse sont arrivées tous les mois en 2009, mais les choses peinent à se concrétiser. En fait, il semblerait que ce soient les sociétés les plus grosses (celles qui gèrent plus de 500 millions de dollars) qui sont les meilleures candidates à la délocalisation en Suisse.
Pour expliquer cet immobilisme : Genève, une ville pas très “accueillante”
Les gérants de fonds britanniques se déclarent surpris par la difficulté à trouver un logement à Genève , la fiscalité pas si avantageuse que cela (elle est à peu près équivalente à celle proposée en Grande-Bretagne pour l’impôt sur le revenu), et la difficulté à trouver une école pour les enfants d’expatriés.
Certains candidats anglais à l’expatriation jugent même Genève “fermée”. Dommage, car les employés de ces fonds bénéficient en général de salaires élevés, et permettent la création d’emplois et d’oppornités.
D’autres destinations sont envisagées par les gérants de Hedge Funds
Alors pour contourner le problème, les gérants étudient d’autres options, comme le canton de Zoug par exemple, ou bien d’autres destinations comme le Luxembourg, Singapour, les îles anglo-normandes. Mais aucune de ces destinations n’est parfaitement intéressantes, soit pour des raisons d’éloignement géographique, soit pour des raisons d’isolement (Zoug).
Pour l’instant, le fisc britannique n’a pas encore mis à exécution sa menace d’augmentation du taux d’imposition. Il faudra donc attendre le mois d’avril 2010 pour que les choses bougent.