Conséquences du Brexit sur les devises : que faire avec ses CHF ?

Xavier de Villoutreys, responsable du trading chez b-Sharpe, spécialiste du change de devises en Suisse, l’avait indiqué dans cette vidéo : avec l’échéance possible du Brexit, les marchés se couvrent depuis plusieurs semaines sur une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Comme cela semble à présent acquis, les marchés réagissent et on constate une forte volatilité sur la paire de devises EUR CHF, que vous pouvez voir en temps réel sur notre convertisseur de devises. Ce sujet intéressera bien sûr les frontaliers qui changent leurs francs suisses en euros tous les mois.

Laissez passer l’orage, le franc suisse est une valeur refuge, il ne s’effondrera pas

Nous ne sommes pas des spécialistes, mais selon notre compréhension du sujet, il ne faut pas craindre de laisser passer l’orage et de laisser les marchés se stabiliser un peu, du moins aujourd’hui 24 juin 2016, le franc suisse étant de toute façon perçu comme une valeur refuge, il est peu probable que celui-ci plonge face à l’euro, bien au contraire, ce qui devrait arranger notamment les travailleurs frontaliers. En tous les cas, la panique, ou la précipitation seront sûrement mauvaises conseillères, et ce d’autant que ce sont à présent les bourses mondiales qui sont en train de réagir, voire de paniquer. Et c’est visiblement la Livre Sterling (GBP) qui semble faire les frais du Brexit, avec une dépréciation de 10% face au dollar…

En revanche, sur du plus long terme, un franc suisse trop élevé aurait un effet catastrophique sur une industrie suisse fortement exportatrice… Mais ça c’est peut-être pour un peu plus tard.

La difficulté de faire du change dans les périodes de crise

En janvier 2015, quand la BNS a annoncé la fin du taux plancher, et que le franc suisse s’est apprécié fortement par rapport à l’euro, beaucoup de frontaliers ont tenté de changer de l’argent au bureau de change ou dans leur banque pour bénéficier de taux intéressants. Souvent, les bureaux de change ont été en rupture de stock et ont proposé, face à une forte demande, des taux peu intéressants. Les banques pour leur part n’ont pas pu suivre pour la plupart, et ont simplement proposé d’appliquer le taux de change… du lendemain !

Attention aux ventes à terme, c’est la fausse bonne idée

Pour ceux enfin qui ont souhaité faire une vente à terme, attention car c’est un produit qui peut coûter très cher si vous perdez votre emploi : il faut donc l’utiliser sur une petite partie du salaire (30% maximum) et idéalement sur une courte période.

En conclusion

Il faut attendre ! Pas de panique, le franc suisse tient la rampe. Le pire qu’il puisse arriver aux frontaliers, c’est un manque à gagner, une opportunité sur un EUR CHF avantageux… De notre côté, nous préparons pour la semaine prochaine un webinar avec des experts, comme celui que nous avions fait à l’occasion de la fin du taux plancher et qui avait permis à près d’un millier de personnes de bénéficier de conseils très intéressants. Si vous souhaitez être informé(e) de la tenue de la date de ce Webinar, inscrivez-vous ici.