Les travailleurs étrangers en Suisse, qu’ils soient frontaliers ou résidents de courte ou longue durée, sont parfois confrontés à la discrimination au travail. Cette discrimination peut avoir lieu soit en cours d’emploi dans les entreprises suisses, soit pendant les phases de recrutement (notamment dans le CV, où un nom à consonance étrangère, la mention de la nationalité – conseillée en Suisse – ou une photo peut être la source de discrimination).
Avec plus de 20% de la population résidente en Suisse qui est étrangère, et un nombre important de travailleurs frontaliers, la discrimination est un sujet dont peu de personnes parlent mais qui existe pour autant. Par exemple, déjà en 2008, nous parlions d’une étude très intéressante sur les CV anonymes en Suisse qui indiquait que les travailleurs étrangers en provenance des balkans étaient plus souvent discriminés que les Suisses alors qu’ils avaient paradoxalement de meilleurs résultats (voir l’article).
Qu’est ce que la discrimination ?
La discrimination, c’est être traité différemment ou mis à l’écart pour des raisons liées à la nationalité ou la couleur (dans le cas des étrangers). La discrimination c’est aussi – et on oublie trop souvent de le dire – le fait d’être traité différemment pour des raisons liées au sexe (les femmes sont loin d’être les égales des hommes sur le marché du travail en Suisse) ou au handicap (contrairement à certains pays, peu d’efforts sont déployés pour mieux intégrer au travail les personnes souffrant d’un handicap).
Un guide utile contre la discrimination
Pour aborder tous ces sujets et conseiller les employeurs suisses, le service de lutte contre le racisme et le département fédéral de l’intérieur ont sorti un guide “Lutter contre la discrimination au travail : une attitude payante !”.
Evidemment, chez Travailler-en-Suisse.ch nous avons regardé ce document avec attention. Sans être des spécialistes, nous devons admettre que ce document est plutôt bien fait compte tenu de la difficulté du sujet : comme chacun sait, la discrimination est non seulement un sujet sensible, mais également très difficile à prouver lorsqu’un cas arrive en entreprise. La lecture de ce guide, qui s’adresse principalement aux entreprises, peut s’avérer utile aux candidats dans la mesure où un certain nombre de cas standards de discrimination sont décrits et qu’ils pourront aider les candidats ou salariés à se rendre si oui ou non ils en sont victimes.
Les entreprises suisses qui veulent les meilleurs sont soucieuses de leur réputation
Ce qui a réellement attiré notre attention, ce sont les leviers de motivations que le guide donne pour inciter les entreprises à ne pas discriminer les employés étrangers. Parmi les leviers les plus cités, nous mentionnerons tout particulièrement la réputation de l’entreprise et son attractivité : le guide met en effet en avant le fait qu’une entreprise qui ne discrimine pas a meilleure réputation et peut recruter du personnel qualifié (qu’il soit étranger ou non) plus facilement. C’est une des réalités du marché du travail en Suisse et un des problèmes de certaines entreprises suisses : la difficulté à recruter des profils qualifiés, en relation avec la réputation qu’elles ont. Concernant la réputation, on mentionne souvent la réputation d’un candidat, et on oublie souvent que les entreprises ont également le même soucis, et notamment celles qui souhaitent recruter les meilleurs candidats.
Ma fille sourde n’a pas d’interp En LSF et est présente aux réunions sans rien comprendre et sans pouvoir participer, les PV des séances arrivent très tard, souvent juste avant la réunion mensuelle suivante. Lors d’un entretien avec ses 2 chefs qui voulaient lui faire dire qu’elle n’etait pas discriminée, à la fin un PV était prêt avec les arguments de son chef. Elle a dit qu’elle n’etait pas d’accord, ils lui ont dit devait signer à plusieurs reprises. Pour finir elle a signé contre son gré en disant qu’elle n’avait plus le droit de penser.. Que peut-elle faire? Que peut-on faire si elle a peur de réagir?
Bonsoir,
Vous trouverez ici quelques adresses et ressources utiles pour lutter contre la discrimination.
Je n’ai malheureusement pas beaucoup d’informations ni de conseils à vous donner dans un tel cas. C’est triste, il faut vous adresser à des structures qui ont l’habitude de gérer de tels cas.
Je vous souhaite une excellente soirée.