Enseigner en Suisse : opportunités d’emplois dans les hautes écoles

En Suisse, 2 types d’écoles forment le plus gros des ingénieurs : les écoles polytechniques fédérales (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne – EPFL et Ecole polytechnique fédérale de Zurich – ETHZ) et les Hautes Ecoles Spécialisées (HES).

Une étude sortie ce jour par l’Office fédéral de la Statistique renforce 2 tendances dont nous vous avons parlé récemment sur Travailler-en-Suisse.ch : la pénurie de profils spécialisés, véritable enjeu économique pour le développement de la Suisse, et la pénurie d’enseignants en Suisse, et notamment dans les domaines techniques et scientifiques. Les uns formant les autres, il y a là un double intérêt de la part des autorités suisses.

Dans la suite, nous parlerons globalement des hautes écoles suisses, qui rassemblent les HES, mais également les HEU (hautes écoles universitaires) et les HEP (hautes écoles pédagogiques).

Une croissance soutenue des étudiants dans les années à venir

Dans les années qui viennent, on s’attend à une augmentation des effectifs étudiants dans les hautes écoles suisses comprise en 3 et 8% selon la filière. Cette croissance, selon les projections, devrait rester soutenue jusqu’en 2013, et s’estomper entre 2013 et 2019, notamment pour des raisons démographiques.

260 à 280 professeurs devront être engagés tous les ans entre 2011 et 2014 dans les hautes écoles suisses

Pour faire face à cette augmentation d’étudiants, les hautes écoles suisses vont devoir augmenter leurs effectifs de professeurs entre 15 et 26% selon le type d’école. Ces pourcentages représentent entre 600 et 800 équivalents plein temps d’ici à 2019 : entre 2011 et 2014, il faudra engager chaque année entre 260 et 280 professeurs.

Depuis 2007, 55% des nouveaux professeurs sont de nationalité étrangère. Dans les sciences économiques, entre 2007 et 2009, le pourcentage d’étrangers professeurs en Suisse a augmenté de 72%. Pour les sciences techniques, ce pourcentage est de 72%, et 66% pour les sciences exactes et naturelles.

Sur la globalité des professeurs en Suisse pour ces filières, on aura vraisemblablement plus de 50% de professeurs étrangers en 2011, avec une estimation à 55-57% pour 2019.

De 17 à 30% d’enseignants en plus pour les HES et HEP

Concernant les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques, il va falloir augmenter le nombre d’enseignants de 17 à 30% d’ici à 2019 pour conserver un taux d’encadrement équivalent au taux actuel, ce qui correspond à une augmentation de 800 à 1400 équivalents plein temps.

Les enseignants étrangers pour ces écoles ont pour leur part augmenté de 30% en 2009. D’ici à 2019, il devrait ainsi y avoir environ 30% des professeurs qui sont de nationalité étrangère.

D’après l’étude, les domaines pour lesquels la proportion d’enseignants étrangers devrait être la plus forte sont : le Design, la Musique, les arts de la scène et autres arts.

L’étude de l’Office fédéral de la Statistique ne garantit pas formellement que les postes seront créés, mais évalue leur nombre pour que les conditions d’encadrement actuelles soient respectées. Compte tenu de l’enjeu stratégique que représente la formation, il est plus que probable que ce rapport soit particulièrement lu, et qu’il donne lieu à des mises en place. Les opportunités pour les enseignants étrangers en Suisse sont donc réelles.

Pour avoir plus de détails sur les évolutions de ces écoles, consultez l’étude “Perspectives de la formation, Scénarios 2010–2019 pour les hautes écoles”.

Site à consulter en relation : HES-So