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Salaire des managers en Suisse : le cartel des hauts salaires

Le syndicat Travail.Suisse présente la liste des dirigeants suisses dont le salaire est le plus éloigné du salaire le plus bas. L’étude a été menée auprès de 27 entreprises suisses, et a analysé les rémunérations des membres du conseil d’administration et de la direction de l’entreprise.

Une augmentation des salaires des dirigeants en 7 ans de plus de 80%

En sept ans, les salaires des dirigeants des entreprises ont, en moyenne, augmenté de plus de 80%, alors que les salaires nominaux des travailleurs suisses n’ont augmenté pendant la même période que d’un peu plus de 8%. De fait, l’écart entre le salaire moyen des dirigeants et le salaire le plus bas dans les entreprises a progressé pendant la période de plus de 70%.

Une augmentation de plus de 70% en un an pour certains managers

Certains managers suisses ont vu leur salaire augmenter de 70% entre 2007 et 2008, et une augmentation d’au moins 30% n’est pas rare. Ainsi, dans une dizaine d’entreprises, certains membres de la direction gagnent plus de 100 plus que leurs employés les moins payés.

Les 5 dirigeants les mieux payés en Suisse

  • Daniel Vassella (Novartis, entreprise du canton de Bâle) gagne 720 fois plus que le plus bas salaire de l’entreprise
  • Kaï Nargolwala (Crédit Suisse, entreprise du canton de Zurich ) gagne 434 fois plus
  • Joe Hogan (ABB, entreprise du canton de Zurich ) gagne 427 fois plus
  • Peter Brabeck-Lethmathe (Nestlé, entreprise du canton de Vaud ) gagne 304 fois plus
  • Franz Humer (Roche, entreprise du canton de Bâle ) gagne 209 fois plus

C’est la société ABB qui remporte le prix de la plus forte progression de l’écart entre le salaire le plus bas et le salaire moyen de la direction, avec un écart qui a augmenté de plus de 70% par rapport à l’année précédente.

Le plus grand nombre de dirigeants les mieux payés sont au Crédit Suisse

Enfin, sur les 36 managers dont l’écart de salaire est le plus important avec le salaire le plus bas, on retrouve notamment :

  • 14 personnes du Crédit Suisse (mais aucun de l’UBS).C’est le secteur financier qui est le plus représenté dans ce classement. La banque a décidé fin 2008 de se séparer de 11% de ses effectifs
  • 9 personnes de l’industrie pharmaceutique (Novartis et Roche)
  • 5 personnes de l’entreprise ABB.

Voir le classement complet sur le site de Travail.Suisse .

Voir également :

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

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