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Suisse VS France : quel est le pays où on vit le mieux ?

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L’OCDE vient de sortir son indicateur “Vivre mieux”, qui procède au classement des différents pays sur des sujets tels que l’emploi, le logement, les revenus… afin de déterminer un indicateur permettant de mesure la qualité des conditions de vie. La Suisse a la réputation d’être un pays possédant une qualité de vie élevée, et la sortie de tels indicateurs permet de savoir ce qu’il en est exactement.

Afin de pouvoir conserver quelques repères, nous vous proposons un classement comparatif entre la Suisse et la France.

Le logement

En Suisse comme en France, le logement représente l’un des postes de dépenses le plus élevé du ménage.

  • Les Suisses dépensent tout de même 24% de leur revenu net disponible dans leur logement, contre 21% pour les Français (la moyenne des pays de l’OCDE est de 22%)
  • 93% des Suisses déclarent être satisfaits de leur logement, contre 91% en France (la moyenne des pays de l’OCDE est de 87%)
  • En Suisse comme en France, le nombre de pièce par personne est de 1,8.

L’emploi

  •  La Suisse est l’une des championne du classement, puisque 79% des 15-64 ans (personnes en âge de travailler) ont un emploi. En France, ce taux n’est que de 64%, et il est de 66% en moyenne dans les pays de l’OCDE.
  • Il vaut mieux être jeune en Suisse qu’en France : les 15-24 ans sont 7,2% à être au chômage en Suisse, contre 22,5% en France, et une moyenne des pays de l’OCDE de 16,7%.
  • On dit que la Suisse est un pays qui ne laisse que peu de place aux femmes sur le marché du travail… C’est vrai, car 85% des hommes occupent un emploi, contre 72% de femmes. Mais en comparaison de la France, c’est un peu moins vrai puisqu’en France, les hommes sont 68% à avoir un emploi contre 60% de femmes.
  • Les chômeurs de longue durée sont, en proportion, plus de 2 fois plus nombreux en France qu’en Suisse (1,5% contre 3,7%)
  • Le salaire en Suisse est plus de 25% plus élevé qu’en France
  • Enfin, le nombre de personnes ayant un emploi à durée indéterminé (inférieur à 6 mois) est de 8% de l’ensemble des salariés en Suisse, contre 9% en France.

Les revenus des ménages

L’étude a normalisé les revenus en dollars de sorte à les rendre comparables entre les différents pays. Elle a par ailleurs calculé le revenu net disponible, qui correspond à la somme dont disposent les ménages, après le paiement des impôts, pour faire leurs achats. De manière très étonnante, le revenu net disponible en Suisse est très légèrement inférieur à celui observé en France.

Les relations sociales

La Suisse est parfois perçu comme un pays “froid”, où il est difficile de tisser des relations. L’étude de l’OCDE semble prouver le contraire puisque 94% des personnes interrogées en Suisse ont déclaré connaître au moins une personne sur qui compter en cas de besoin, contre 92% en France.

L’éducation

Le niveau d’instruction en Suisse, mesuré par le pourcentage d’adultes qui atteignent l’équivalent d’un diplôme de fin d’étude secondaire, est très largement supérieur à la moyenne de l’OCDE : cela concerne 87% des adultes, contre 70% en France où il est très largement inférieur à la moyenne de l’OCDE. Par ailleurs, le niveau de compréhension des élèves en Suisse concernant les compétences en compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE et de la France (voir le billet de blog “L’enseignement suisse meilleure que l’enseignement en France“).

Équilibre Travail – vie

Suisses et français travaillent moins, en moyenne, que les autres pays de l’OCDE : les Suisses travaillent en moyenne 1640 heures par an, et les français 1554.

Retrouvez plus d’informations, et d’autres critères de comparaison sur le site de l’OCDE Better life index.

 

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

17 réflexions sur “Suisse VS France : quel est le pays où on vit le mieux ?”

  1. Bonjour,
    J’ai apprécie la pertinence des informations et sur la comparaison avec les chiffres.Maintenant je vois clairement.
    Aussi j’adore ce site.

  2. Les chiffres sont effectivement réflecteurs de la société actuelle. J’ai de la chance d’avoir vécu et travaillé dans les 2 secteurs géographiques. Concernant l’éducation je suis parfaitement d’accord avec les conclusions puisque malheureusement en France le système public souffre d’un certain laxisme politique, de certaines difficultés d’intégration également. Par contre les écoles privées brillent par leurs résultats. De plus l’apprentissage ne constitue malheureusement pas un moteur d’intégration dans la vie active en France alors qu’il est fortement recommandé que dis-je ancré dans les valeurs suisses. Bravo à vous pour cet article.

  3. Mon fils est expatrié en Suisse depuis 3 ans et il ne regrette pas son choix . Son salaire est doublé et sa qualité de vie excellente même si effectivement le coût des assurances santé ,les taxes locales et le coût de la vie élevé sont à prendre en considération. Vu la conjoncture actuelle en France, je suis contente qu’il ai fait ce choix….
    Par contre, en ce qui me concerne j’ai peu de chances de pouvoir le rejoindre car je suis en retraite depuis peu et sans fortune personnelle
    .Est-il seulement permis aux retraités de s’installer dans le pays (sauf bien sûr aux nantis) et ont-ils le droit d’ d’exercer un métier ou d’ avoir une activité en Suisse ou un complément de retraite sans perdre leurs droits acquis en France?

    Merci d’avance de vos informations et/ ou bons conseils car je n’ai rien trouvé à ce sujet sur le site.

    1. Bonjour Sarah,

      Sans ressources, il vous sera difficile de le faire. En revanche, vous pouvez tenter le rapprochement familial si les ressources de votre fils sont suffisantes. LE rapprochement familial fonctionne pour les enfants et le conjoint, mais également pour les parents dans certaines conditions.

  4. J’ai vécu dans les 2 pays. Je suis ingénieur et ce que je peux dire c’est qu’en effet, à partir d’un certains salaire en France, a poste équivalent, le revenu net disponible est supérieur en France. Je pense que la Suisse peut être intéressante pour les jobs peu qualifiés à petits salaires en France, ou pour les jeunes travailleurs.

    1. Merci pour ce retour d’expérience.
      Cela dépend aussi pas mal du canton où on réside (la fiscalité et le coût du logement sont très différents d’un canton à l’autre). Il y a aussi la structure de la famille qui rentre en ligne de compte et qui ne va pas forcément à l’avantage de la Suisse : les infrastructures d’accueil pour les enfants ne sont pas aussi développées en Suisse qu’en France, le coût du logement et de l’assurance maladie viennent aussi peser avec le nombre de personnes qui composent la famille. Si les Suisses ne font pas beaucoup d’enfants, ce n’est pas un hasard !

  5. Bonjour,
    J’ai passé un peu plus d’1 an à Zurich après avoir habité plusieurs années à Paris, et je regrette tellement d’etre revenue en France. Mon ami touchait le double qu’en France après impots, il mettait du coup de coté le double de ce qu’il pouvait mettre en france. il avait un salaire à 6 chiffres…qu’il n aurait jamais eu en France et une prime à 5 chiffres et pourtant il avait le meme poste. Les impots étaient aussi moins élevés, il n ‘y pas de taxe d habitation, l’electricité moins chere…Les entreprises Suisses se mettent à la page vu le nombre d’expat, les contrats sont en general de 42h par semaine, et beaucoup de boites proposent 5 semaines de vacs (la loi est de 4), et on peut recuperer ses heures supp en jours de congés aussi. De mon coté, j’ai habité seule avec un loyer qui faisait la moité de mon salaire, et malgré tout, je m’en sortais bien mieux en Suisse et j’arrivais à bien mettre de coté. La donne doit changer quand on a des enfants mais l’education est meilleure la bas, les villes sont propres, les paysages sont beaux et le climat social est bien moins stressant qu’en France. apres, c’est mon expérience, dès que je peux, j y retourne ! De tous les francais expatriés la bas à Zurich, je n en ai connu aucun qui voulait revenir, le seul regret : la gastronomie francaise 🙂 .Merci pour votre article, nous avions acheté votre livre avant de nous installer.

  6. bonjour à tous,
    merci David pour votre ouvrage sui m aiguille mais qui ne me donne pas de préférence, je viens d obtenir un poste en boulangerie, rémunéré à 4200chf, ayant 1 femme et 2 enfants , dois je plutôt tenté de vivre en Suisse ou en France

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